Entre le dialogue de sourds (où on ne tient pas compte des réponses de l'autre) et la congratulation satisfaite -c'est-à-dire entre des monologues parallèles ou des monologues suivis-, y a un truc génial, qui peut être très agréable, c'est ce qu'on appelle le dialogue. Certains n'y croient pas; je le crois relativement possible entre des gens de bonne volonté.
Je veux parler d'un échange qui n'aboutira pas forcément vers un consensus (je ne suis pas un altermondaliogalactique !): on peut ne pas être d'accord, mais à l'issue d'un vrai dialogue (sans amour propre, sans mauvaise volonté), le débat avance pour le bien de tous: on en tire toujours du plaisir, du savoir, des informations...
Pour cela y a des règles simples et la première, la plus importante peut-être, c'est de ne pas comprendre autre chose que ce que dit l'interlocuteur.
Vous pouvez me croire, je fais des efforts pour clarifier ma pensée et je trouve très fatigant de ne pas être compris. Je sais que ça peut être de ma faute, aussi n'en veux-je à personne, ce serait bête, je peux bien sûr essayer d'être encore plus clair... Mais de l'autre côté, comme je crois faire le maximum pour comprendre les autres, j'aimerais au moins qu'on accepte de faire le minimum avec moi, c'est-à-dire de ne pas me prêter des pensées que je n'ai pas. De dialoguer donc en lisant et en tenant compte des réponses des uns et des autres. Personne n'est forcé de parler avec moi mais je me permets juste d'exprimer mon souhait que vous pouvez ignorer (nous sommes a-t-on dit, dans le pire des systèmes après tous les autres...), dans ce cas, comme je ne suis pas maso, mes efforts me pèseront et je prendrais comme je le fais régulièrement sur EV quelques vacances avant un éventuel retour de mes sentiments messianiques.
Pour revenir à notre discussion, à ce stade de l'échange, je voulais te demander une chose simple mon cher Desavy:
Si comme tu l'as dit le raciste n'est subversif qu'en cas de racisme d'état, pourquoi comme tu le dis encore le raciste ne peut être subversif aujourd'hui en France si comme tu le dis toujours il n'y a pas de racisme d'état aujourd'hui en France.
Autrement dit, puisque tu penses qu'il n'y a pas de racisme d'état (c'est ton expression on pourrait aussi au sujet de la subversion d'un ordre social, parler de racisme structurel), pourquoi dis-tu (alors que tu formules toi-même un rapport (je dis bien rapport et pas autre chose SVP) entre subversion et racisme), pourquoi dis-tu donc qu'un raciste en France ne peut aujourd'hui être considéré comme subversif ? (alors que KKK pouvait l'être disais-tu).