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 Non, le roman n'est pas mort

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LP de Savy
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MessageSujet: Non, le roman n'est pas mort   Non, le roman n'est pas mort Icon_minitimeSam 18 Fév 2006 - 23:31

Non, le roman n'est pas mort

Sébastien Le Fol

18 février 2006 (Le Figaro littéraire)

On le disait ennuyeux, sans imagination et nombriliste. En ce début d'année, plusieurs écrivains prouvent le contraire.

C'est un autre symptôme du masochisme français. A en croire les «déclinologues» de Saint-Germain-des-Prés, notre littérature serait foutue, nos écrivains à bout de souffle, les lecteurs mûrs pour l'insurrection. Dans les librairies, l'auto-fiction aurait triomphé de l'imagination et la sociologie bon marché aurait fait la nique à l'histoire.

Un discours qui conduit à une aberration : les livres portant la mention «roman français» sont désormais accueillis avec des préjugés négatifs alors que la production anglo-saxonne bénéficie d'un a priori forcément positif. Les déclinologues littéraires ont décrété la mort du roman français et n'en démordent pas.

S'ils se plongeaient, ces paresseux, dans les livres sortis en ce début d'année, ils constateraient pourtant que nos écrivains ne manquent pas d'ambition. Le monde et les grands sentiments ne leur font pas peur.

Des preuves ? Jean Rouaud convie ses lecteurs à un voyage épique en diligence au XIXe siècle (l'Imitation du bonheur, Gallimard) ; Jean-Marie Rouart situe sa réflexion métaphysique dans l'Amérique des années 30 (le Scandale, Gallimard) ; Le Clézio bâtit une nouvelle utopie au Mexique (Ourania, Gallimard) ; Paula Jacques suit la trace des juifs d'Egypte après la crise du canal de Suez (Rachel-Rose et l'officier arabe, Mercure de France) ; Philippe Ségur campe un neuropsychiatre propulsé vingt ans en arrière (Seulement l'amour, Buchet-Chastel, lire la critique d'Astrid Eliard page 70) ; Stéphane Osmont imagine la France transformée en «fashion nation» (le Manifeste, Grasset). Tous ces auteurs sont la preuve vivante que le roman français peut encore brasser des thèmes universels et porter haut les couleurs de l'imaginaire. Rien de chauvin dans ce constat - la littérature n'a pas de nationalité. Juste l'envie d'en finir, dans ce domaine-là aussi, avec l'autodénigrement.
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